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\section{Activités de recherche}
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\begin{refsection}
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J'ai commencé mes travaux de recherche en 2009 au sein de l'Institut
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de Mathématiques et d'Informatique de Moldavie sous la direction de
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Yurii \textsc{Rogozhin}, et j'ai continué en 2012 par entreprendre une
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thèse sous la direction de Serghei \textsc{Verlan} au Laboratoire
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d'Algorithmique, Complexité et Logique de l'Université Paris Est
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Créteil. J'ai également eu de nombreuses collaborations
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internationales, notamment avec Rudolf~\textsc{Freund},
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Artiom~\textsc{Alhazov} et Ion~\textsc{Petre}. Afin de collaborer avec
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Ion \textsc{Petre}, j'ai effectué de multiples visites au laboratoire
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Combio à l'université Åbo Akademi à Turku, Finlande.
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Les sujets de recherche que j'ai abordés jusqu'à maintenant se situent
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dans les domaines du calcul inspiré par la biologie et des langages
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formels. Lors de mon doctorat, j'ai travaillé également sur des
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problèmes non reliés directement au sujet de ma thèse. Dans la suite
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de cette section, je résume ma thèse, puis les résultats obtenus qen
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dehors de son cadre.
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\subsection{Travaux de thèse}
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Ma thèse porte sur la puissance d'expression et l'universalité de
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modèles de calcul inspirés par la biologie. Les travaux présentés se
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structurent en quatre parties. Dans la première il s'agit de la
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puissance d'expression des systèmes d'insertion/effacement ({\em
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insertion-deletion systems}), un modèle de réécriture de chaînes de
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symboles formels par les opérations d'insertion et d'effacement. La
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deuxième partie du manuscrit se focalise sur l'universalité des
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réseaux de processeurs évolutionnaires ({\em networks of evolutionary
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processors}), qui est une formalisation d'un ensemble des unités de
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traitement de chaînes de caractères reliés en réseau. La troisième
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partie considère les machines à registres universelles à deux et à
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trois registres, ainsi qu'une généralisation de ce modèle. La dernière
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partie porte sur l'universalité des réseaux de Petri avec des arcs
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inhibiteurs.
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Nous rappelons que l'universalité est la propriété d'une classe de
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modèles de calcul d'avoir un objet, dit universel, qui peut répliquer
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les résultats de n'importe quel autre objet de cette classe, la
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simulation pouvant éventuellement se faire à un codage près. D'autre
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part, la complétude computationnelle est la propriété d'une classe de
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contenir, pour tout langage récursivement énumérable, un objet qui
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l'engendre.
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\subsubsection{Systèmes d'insertion/effacement}
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Les opérations d'insertion et d'effacement sont connues depuis
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longtemps dans la théorie des langages formels, surtout la variante
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sans contexte qui généralise les opérations de concaténation et
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quotient, deux opérations
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fondamentales~\cite{Haussler82,KariPhD}. L'inspiration qui a motivé
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l'introduction de ces opérations vient de la linguistique, car elles
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semblent modéliser assez précisément les procédés de construction des
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phrases dans une langue vivante~\cite{Marcus69,PaunKluwer97}. Il a été
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montré récemment que l'insertion et l'effacement possèdent une
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inspiration biologique et qu'ils formalisent l'hybridation erronée des
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brins d'ADN ({\em mismatched DNA annealing})~\cite{PRSbook}. De plus,
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il a été découvert que même l'édition de l'ARN ({\em RNA editing})
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réalisé par certains protozoaires consiste généralement en des ajouts
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et des suppressions dans des brins d'ARN.
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De manière intuitive, une règle d'insertion rajoute une sous-chaîne à
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une chaîne de caractères dans un contexte donné. Une règle
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d'effacement agit de la façon duale : elle supprime une sous-chaîne
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d'une chaîne de caractères, dans un contexte donné. Un système
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d'insertion/effacement possède un ensemble fini de règles d'insertion
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et d'effacement ; il engendre un langage en appliquant ces règles
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séquentiellement à un ensemble fini de mots dits axiomes. La
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complexité d'un système d'insertion/effacement est décrite par le
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6-uplet $(n,m,m'; p,q,q')$ dit taille, où les premiers trois composant
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représentent la longueur maximale de la sous-chaîne insérée et la
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taille maximale des contextes à gauche et à droite, alors que les
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trois derniers composants décrivent les mêmes paramètres pour les
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règles d'effacement.
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Dans le cadre de ma thèse nous nous sommes intéressés tout d'abord à
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des systèmes d'insertion/sup\-pres\-sion de taille $(1,m,0; 1,q,0)$,
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c'est-à-dire aux systèmes dans lesquels toutes les règles n'ont pas de
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contexte à droite et insèrent ou suppriment un caractère. Nous avons
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montré que ces systèmes engendrent tous les langages rationnels, et
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même certains langages algébriques. D'un autre côté, nous avons prouvé
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que pour tout système de taille $(1,m,0;1,q,0)$ avec $m\geq 2$ ou
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$n\geq 2$ il existe un système de taille $(1,2,0; 1,1,0)$ et un autre
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de taille $(1,1,0; 1,2,0)$ qui le simulent. Nous nous sommes aussi
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intéressés aussi aux systèmes de taille $(1,1,0;1,1,0)$ qui, malgré
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leur simplicité apparente, peuvent eux aussi engendrer des langages
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non algébriques. Afin de mieux analyser le comportement dynamique de
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ces systèmes, nous avons introduit un outil de représentation
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graphique de leurs dérivations.
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Nous avons ensuite considéré les systèmes d'insertion/effacement avec
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trois mécanismes de contrôle : contrôle par graphe ({\em graph
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control}), contrôle semi-conditionnel ({\em semi-conditional
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control}) et contextes aléatoires ({\em random context
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control}). Nous avons prouvé que les systèmes équipés de ces
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mécanismes étaient Turing complets avec de très petites
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règles. Notamment, nous avons prouvé que le contrôle semi-conditionnel
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augmentait la puissance d'expression des systèmes
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d'insertion/effacement de taille $(1,0,0;1,0,0)$, c'est-à-dire des
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systèmes avec des règles sans contexte, est les rend Turing complets.
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\subsubsection{Réseaux de processeurs évolutionnaires}
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Les réseaux de processeurs évolutionnaires sont un modèle de calcul
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inspiré par l'activité des organites d'une cellule biologique ou par
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la collaboration des cellules d'un tissu~\cite{CMVMS2001,CVS97}. Un
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processeur évolutionnaire peut effectuer en parallèle des opérations
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élémentaires (insertion, effacement, substitution d'un symbole) sur
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toutes les chaînes de caractères qu'il contient. Les processeurs sont
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connectés en réseau et échangent les chaînes de caractères qu'ils
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produisent. Ils disposent de filtres à l'entrée et à la sortie, ce qui
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leur permet de ne pas prendre en compte certaines chaînes.
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La complétude computationnelle des réseaux de processeurs
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évolutionnaires a été montrée dès leur
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introduction~\cite{CMVMS2001,CVS97}. Des variations au modèle ont été
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proposées plus tard et prouvées Turing complètes elles
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aussi~\cite{AMVR2006,CMVMS2003}. Nous nous sommes intéressés plutôt à
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l'universalité et à la minimisation du nombre de règles d'insertion,
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d'effacement et de substitution dans les réseaux universels. Nous
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avons ainsi construit des réseaux universels à 4, 5 et 7 règles
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seulement, avec des fonctions de codage différentes.
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\subsubsection{Machines à registres}
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Les machines à registres sont un modèle de calcul classique, dérivé
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directement de la machine de Turing~\cite{Minsky1961,Wang:1957}. Une
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telle machine possède un nombre fini de registres, qui peuvent
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contenir des entiers non négatifs. Le programme d'une machine à
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registres est une liste étiquetée d'instructions élémentaires :
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l'incrément d'un registre, le décrément d'un registre et le teste si
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un registre est vide. Les machines à registres sont ainsi un modèle
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très proche de l'organisation des ordinateurs digitaux habituels.
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Il a été montré que les machines à registres sont Turing complets, et
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qu'en plus n'importe quelle fonction calculable sur les entiers non
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négatifs peut être calculée par une machine à deux registres si les
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entrées de la fonction sont déjà encodées, ou à trois registres si la
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machine doit faire l'encodage par elle-même~\cite{minsky67}. Cela
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implique l'existence de machines à deux registres et à trois registres
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universelles. Néanmoins, aucun programme d'une telle machine n'a été
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présenté dans la littérature, or une telle construction concrète
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permet d'estimer la taille de structures universelles dérivées et de
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les optimiser ensuite. Dans ma thèse nous avons donc appliqué la
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procédure décrite dans~\cite{minsky67} pour construire des machines à
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deux et à trois registres universelles en simulant les machines
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universelles présentées en~\cite{Korec}.
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Nous nous sommes aussi intéressés à la façon dont les machines à
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registres sont simulées par d'autres modèles de calcul tels que
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systèmes de réécriture de multiensembles, réseaux de Petri, ou réseaux
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de processeurs évolutionnaires. Nous avons remarqué que tous ces
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modèles peuvent simuler plusieurs instructions d'une machine à
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registres en un seul pas. Autrement dit, ces instructions sont souvent
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trop élémentaires. Dans le but de définir un modèle proche aux
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machines à registres, mais qui utiliserait des instructions plus
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expressives, nous avons proposé les machines à registres généralisées
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({\em generalised register machines}). Une telle machine peut
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effectuer plusieurs incréments, décréments, ou tests si un registre
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est à zéro en une seule transition.
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Les machines à registres habituelles peuvent être vues comme des
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machines à registres généralisées qui n'exécutent qu'une seule
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opération par transition. Dans une telle machine il est possible de
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réduire le nombre d'états en utilisant des transitions plus
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complexes. Dans ma thèse nous avons appliqué cette réduction pour
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construire des machines à registres universelles à 7 états seulement,
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cela en simulant les constructions présentées dans~\cite{Korec}.
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\subsubsection{Systèmes de réécriture de multiensembles et réseaux de Petri}
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La dernière partie de ma thèse porte sur l'universalité des systèmes
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de réécriture de multiensembles avec des inhibiteurs et aussi des
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réseaux de Petri avec des arcs inhibiteurs --- deux modèles qui sont
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fondamentalement similaires. En effet, un état (marquage) d'un réseau
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de Petri est décrit comme une fonction qui associe à chaque place le
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nombre de jetons qu'elle contient ; or le marquage est un
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multiensemble sur l'alphabet des symboles qui désignent les
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places. Les transitions de réseaux de Petri correspondent ainsi aux
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règles de réécriture de multiensembles.
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Il a été montré que savoir si un marquage peut être atteint par un
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réseau de Petri donné est décidable~\cite{Mayr:1981}. La même
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affirmation est donc valable dans le cas des systèmes de réécriture de
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multiensembles simples. Plusieurs variations ont été proposées afin
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d'étendre le pouvoir d'expression de ces modèles, dont l'idée des
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inhibiteurs. Dans les réseaux de Petri, un arc inhibiteur entre une
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place et une transition empêche celle-ci de se déclencher si la place
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n'est pas vide. De la même manière, on peut munir une règle de
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réécriture de multiensembles avec un ensemble de symboles qui ne
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doivent pas être présents pour que la règle soit applicable. Il a été
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prouvé que les réseaux de Petri avec des arcs inhibiteurs et les
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systèmes de réécriture de multiensembles avec des inhibiteurs sont
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Turing complets~\cite{BMVPR2002,Reinhardt08}, car ils peuvent simuler
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assez directement les machines à registres.
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Dans ma thèse nous avons construit plusieurs réseaux de Petri avec des
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arcs inhibiteurs universels. Nous avons défini la taille d'un réseau
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comme étant le 4-uplet $(p,t,i,d)$ où $p$ est le nombre de places, $t$
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est le nombre de transitions, $i$ est le nombre d'arcs inhibiteur et
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$d$ et le nombre maximal d'arcs incidents à une transitions (le degré
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maximal). Nous nous sommes proposé de construire des réseaux de Petri
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universels tout en minimisant chacun de ces paramètres. Nous avons
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notamment décrit des réseaux universels avec quatre et cinq places
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uniquement et d'autres avec deux et trois arcs inhibiteurs (les
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chiffres varient selon l'encodage des entrées et des sorties). Il est
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remarquable que deux est le nombre minimal d'arcs inhibiteurs
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nécessaires pour atteindre la complétude computationnelle : les
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réseaux de Petri avec un seul arc inhibiteur ne sont pas Turing
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complets~\cite{Reinhardt08}.
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Même si les résultats d'universalité présentés dans la dernière partie
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de ma thèse apparaissent sous la forme de réseaux de Petri, la
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correspondance directe avec les systèmes de réécriture de
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multiensembles permet de formuler immédiatement les mêmes résultats
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pour ceux-ci.
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\begin{itemize}
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\item systèmes à membranes,
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\item systèmes à réactions,
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\item grammaires de tableaux.
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\end{itemize}
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Les sujets de recherche que j'ai abordé sont le
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travaux de thèse
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travaux hors thèse
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programmation
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\printbibliography
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\end{refsection}
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